The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Paris avant Saint-Germain


Juste une brève pour rappeler Jean d'Aillon à votre souvenir. Après l'excellent Marseille, 1198, voici le non moins excellent "Paris, 1199".
Siège de Chalus (les plus vieux se souviendront que c'est de ce lieu et de ce moment qu'arrive Thibaut, l'un des Conquérants de l'Impossible), Richard Coeur de Lion reçoit un carreau d'arbalète et meurt quelques jours plus tard. A-t-il été empoisonné ?
Reprenant les personnages principaux de "Marseille, 1198", Jean d'Aillon tisse encore une fois une intrigue policière et politique très érudite. Il invite à découvrir le Paris de Philippe Auguste comme le ferait un guide. Il décrit, explique, conjecture parfois. Cette minuscule France, très soumise à l'Eglise et à Rome (le gallicanisme est encore à venir), lutte pour s'agrandir et résister aux prétentions de son incestueuse cousine anglaise. Les Templiers y sont puissants et respectés, même s'ils sont loin d'être tous respectables. Notre Dame de Paris est en construction depuis 40 ans, ainsi que la fameuse muraille de Philippe Auguste qu'on peut aujourd'hui admirer sous le Louvre. Le catharisme "menace" et nous rencontrons Simon de Monfort. Les qualités de "Marseille, 1198" sont présentes ici. Le roman est documenté, il utilise un vocabulaire d'époque riche, et n'omet aucun détail de la complexe organisation juridique de l'époque. Les compétences d'universitaire de l'auteur enrichissent un récit policier complexe et passionnant. A lire absolument si on aime l'Histoire.
Paris, 1199, Jean d'Aillon

Commentaires

El Jc a dit…
Je le note avec plaisir, c'est une totale découverte en ce qui me concerne. Merci à toi !
Efelle a dit…
Je n'avais point vue la première chronique pour cause de trêve estivale (et peut être de titre qui n'attire pas l'oeil dans un flux RSS).

Je pense que je vais me laisser tenter...
Gromovar a dit…
Ah les titres !
Si je mettais les titres des livres en titres de post, je gagnerais 500 places au wikio ;-)