Le mensonge suffit - Christopher Bouix

* AVANT-PREMIERE : SORTIE EN AVRIL, UNE REDIFFUSION AURA LIEU * France, futur proche. Ethan Chanseuil est marié et père de trois enfants. Il est au chômage depuis trois ans. Il est référencé comme citoyen-utilisateur numéro 620.519.367-78. Sa valeur nette d’existence est estimée à 53611 crédits. Pas fameux ! Ce soir il est conduit ligoté, bâillonné, cagoulé sur une scène inconnue. Face à lui se trouve Milo, une IA incarnée dans un corps humanoïde. Des centaines de millions de métaspectateurices les observent virtuellement à travers leurs yeux connectés. Le spectacle – car c'en est un – va durer deux heures, deux heures à l'issue desquelles les spectateurs virtuels devront voter pour ou contre la culpabilité d'Ethan dans le meurtre de son beau-père. L'article L111-1 du Code de l’organisation judiciaire dispose que « Les juridictions judiciaires rendent leurs décisions au nom du peuple français » . Christopher Bouix pousse la chose à son extrême en transformant l'aud...

Zone verte


Seconde moitié du XXIème siècle. Un cataclysme a ravagé la Grande Bretagne. Dans une petite ville rurale, les survivants ont reconstruit, et vivent en autarcie dans la superstition et le refus de la culture savante, coupable à leurs yeux du malheur qui les a frappé. Trois jeunes fuguent pour aller voir ce qui reste de Londres, loin de l'ambiance étouffante de la communauté. Un paria se lance à leur poursuite pour les sauver des horreurs qui guettent dans le pays dévasté.
Eric Stalner signe ici le premier volume d'une série post-apocalyptique. Il donne à voir un pays dévasté où la nature a commencé à reprendre ses droits. Aux dangers qu'elle amène, il faut ajouter celui des humains qui tentent de survivre par tous les moyens possibles, même les moins moraux. Mais cette terre hostile n'est pas vierge d'intérêt. Deux institutions vont s'y affronter : un groupe de scientifiques cherchant à préserver le savoir dans un immense complexe fortifié, et une puissante corporation étrangère qui semble avoir de noirs desseins.
Eric Stalner réalise de superbes planches qui immergent le lecteur dans un monde en décomposition. Les effets de l'apocalypse sont visibles sur chaque page. Tout est beau et superbement colorisé. Il manque simplement à mon goût un peu de noirceur et de crauté.
Le scénario est, pour l'instant, captivant, avec des révélations à venir et un rythme haletant, ce qui n'est pas toujours le cas dans les premiers tomes.
Je n'avais pas beaucoup aimé "Voyageur", la série précédente de l'auteur ; il fait bien mieux ici. Le seul défaut qui reste, à mon sens, sur le plan graphique est la forme des visages, trop triangulaires. Mais c'est une question d'opinion personnelle. Et pour ce qui est du scénario, il n'y a, je crois, rien à redire.
La zone, t1 Sentinelles, Stalner

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