The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

BOF


Quel ennui !!! Quel mortel ennui !!!


"Boneshaker" est invraisemblable. Fin XIXème aux USA, la guerre de Sécession est toujours en cours, on ne sait pas ce que ça apporte. L'expérience d'un savant fou, basé à Seattle, a mal tourné. Elle a détruit une partie de la ville, et a libéré un gaz qui a tué une grande partie de la population et transformé certains cadavres en zombies. Les survivants ont fui et construit un mur pour enfermer le désastre. Ils continuent de vivre, misérablement et dans des conditions sanitaires dramatiques dues à la pollution par le gaz, dans les faubourgs de la ville. Difficile de comprendre pourquoi ils restent là, les USA me semblaient être un pays vaste. Dans la ville condamnée survivent des gens. On ne comprend pas bien pourquoi ils ont choisi de vivre dans une ville où l'air est un poison mortel et où des zombies errent dans les rues. D'autant qu'existent des tunnels qui permettent de sortir de la ville. Ces gens vivent dans des réseaux de tunnels qu'ils ont construits et qui traversent la ville, et respirent de l'air pur grace à de grands tuyaux rigides qui vont chercher le chercher en altitude, comme des pailles, grace au travail de chinois (!) dont on ne sait pas trop ce qu'ils font là à part servir d'esclaves aux machines qui pompent l'air.
Je pourrais continuer sur les invraisemblances. Il y en a d'autres. Mais le pire, c'est à quel point ce roman est mou. Zeke, fils posthume du savant fou, entre dans la ville pour prouver que son pêre n'était pas responsable de la catastrophe. Horrifiée, sa mêre le suit avec quelques heures de retard pour le sauver de ce grand péril. Elle va le chercher tant et si bien qu'elle va finir par le retrouver. Globalement la narration est : marche, rencontre, discussion, marche, nouvelle rencontre, nouvelle discussion, etc... (ouverture et fermeture de portes étanches aussi, très important pour éviter que l'air mortel n'entre dans les zones d'habitation) Ad nauseam
De temps en temps des zombies attaquent, mais ils ne blessent jamais personne, sauf une fois un alcoolique tellement saoul qu'il n'arrive plus à marcher droit. Les filtres à air sont une nécessité vitale et constante, mais personne n'en est jamais à court. Il est rare que je m'ennuie autant. Souvent quand je lis un mauvais livre, au moins ça me fait rire. Là, ça n'a été qu'un long tunnel d'ennui. Que ce livre soit nominé pour le Nebula me paraît invraisemblable. Durant la lecture de ce désastreux roman, je suis allé vérifier sur Amazon que ce n'était pas un roman jeunesse, tellement je doutais de l'intérêt de cet ouvrage pour un adulte d'intelligence normale, c'est dire...

Je vais arrêter là pour ne pas perdre le temps de l'écriture après avoir perdu celui de la lecture.
Boneshaker, Cherie Priest

L'avis de Cédric Ferrand

L'avis de Lhisbei

Commentaires

Martlet a dit…
"Que ce livre soit nominé pour le Nebula me paraît invraisemblable."

Et pour le Hugo...

J'avoue que je n'étais pas très chaud pour l'essayer, mais que les deux nominations commençaient à me faire hésiter. Là dans le coup...pour le moment je vais oublier.
Gromovar a dit…
Tu t'en trouveras bien imho.
Guillaume44 a dit…
Je savais pas que pour le Nebula on nominait ça, c'est sur le principe du dîner de cons ?
Dommage, à la base, croiser steampunk et zombis post-apo, ç'aurait pu être la promesse d'une bonne histoire bien déjantée, mais là, tu nous décris tout l'inverse.
Gromovar a dit…
Boneshaker est tout ce que tu veux, sauf déjanté :-(
Lhisbei a dit…
"Mais le pire, c'est à quel point ce roman est mou."
oui c'est le pire. parce qu'on pourrait passer au dessus des invraisemblances si ce roman était plus rythmé, moins bavard etc...

"ça n'a été qu'un long tunnel d'ennui"
pareil :)
(et que le temps parait long en compagnie d'un mauvais livre)