The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Smauguinetteries


Un recueil sans nom d'anthologiste sur la couverture, et publié chez Calmann-Lévy, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille. Les textes s'étaient peut-être sélectionnés tout seuls. De plus, ils avaient oublié de s'écrire eux-mêmes une préface ou une postface.
Et, après lecture, l'idée d'une auto-sélection paraît moins absurde tant cet assemblage hétéroclite de textes de commande sent le loyer à payer.
Quelques nouvelles surnagent, et il est dommage pour elles et leurs auteurs de se trouver en si piètre compagnie.

Frédéric Jaccaud, Soldats de plomb, est une jolie nouvelle sur l'atrocité de la guerre de conscription plantée dans une ambiance de tuyaux (de vrais tuyaux) qui évoque Brazil, et de grisaille morne qui rappelle l'enfance de Winston Smith.

Thomas Day, La contrée du dragon, un beau texte sur l'amour gratuit et la beauté d'âme qu'ont peut trouver dans un être fruste. Le décor, hautement fantastique, mériterait que Thomas Day y revienne.

Jérome Noirez, D'un dragon l'autre
, caustique, étrange, décalé, l'excellent texte d'un lecteur de Céline, situé à la fin de la guerre dans la petite ville de Simgaringen alors que les collaborateurs et les membres du gouvernement de la Révolution nationale s'y sont réfugiés après le Débarquement.

Johan Héliot, L'huile et le feu, une histoire policière dans l'univers impitoyable du pétrole texan dans les années 30. C'est la deuxième fois qu'une nouvelle de Johan Héliot me paraît appétissante, je continue à le garder à l'oeil (et puis j'avais déjà aimé Questions de mort).

4 sur 18, c'est pas lourd. Empruntez-le à la bibliothèque.

Dragons, Anthologie


L'avis de Cédric Jeanneret

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Commentaires

El Jc a dit…
Bon et bien nous voila prévenu ;o))
Dans cette anthologie figure a priori des textes d'Ugo bellagmaba et de Mélanie Fazi. Qu'en as tu pensé ?
Gromovar a dit…
Ils ne sont pas mal écrits mais ils ne vont pas bien loin en terme de fond. Pourtant je regrette de dire une telle chose d'Ugo Bellagamba et de Mélanie Fazi.
El Jc a dit…
Merci pour ces précisions.
Efelle a dit…
Merci de l'info.
Gromovar a dit…
De rien. Essayé Small World jour et c'est vraiment bien :-)