The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Ahnenerbe


"Le grand jeu" est une histoire publiée dans l'excellente collection "Série B" de Delcourt. Cette collection se spécialise dans des récits efficaces, accrocheurs, pimentés de fantastique, comparables à ce que sont les séries B au cinéma. Je parlerai un autre jour de deux autres superbes représentants de cette collection : "Le testament du docteur M" et "Le céleste noir".
"Le grand jeu", surnom donné à l'espionnage dans les romans dédiés, est situé dans une réalité uchronique. La paix a été signée en 1941 entre l'Allemagne et les Alliés. Seule l'Union Soviétique est toujours en guerre.
Cela aurait pu suffire à placer un récit prospectif. Mais ce monde alternatif, et par certains côtés steamsomething, superbement dessiné par Léo Pilicovic, est doublement alternatif; il est aussi le berceau de forces occultes, qui ont participé à la guerre. Le crash inexpliqué d'un zeppelin de ligne au-dessus du pôle mettra tous les services secrets du monde en ébullition. Et là, Pécau, le scénariste, se déchaine en puisant son inspiration dans "Le matin des magiciens" de Jacques Bergiér et Louis Pauwels. Cet ouvrage cultissime décrit, entre autres délires, ce qui seraient les origines occultes du nazisme. Ce thême a été souvent traité dans la littérature ou le cinéma (penser à Indiana Jones I) car il s'avère que nombre de membres importants de la SS appartenaient à des sociétés secrètes et que certain adhéraient à des théories farfelues, telles que celle de la "Terre creuse" (pour ceux que ça intéresse il y a un article pas mal fait ici).
Pour savoir ce qui s'est passé au pôle, des expéditions partent, alors que les services luttent les uns contre les autres pour être les premiers sur zone. Entre réalité alternative, science alternative, politique alternative, ce récit est un vrai moment de plaisir jubilatoire. C'est outré comme une vrai série B, et on y prend le même plaisir régressif à éprouver des émotions brute de fonderie. Vont aimer cet album ceux qui aiment les uchronies, ceux qui aiment les théories occultes à la Hellboy, ceux qui ont pris du plaisir en visionnant le "Planet terror" de Robert Rodriguez (d'ailleurs l'une des fausses bandes-annonces, réalisée par l'immense Rob Zombie, pour être diffusée avec le film s'intitule Werewolf women of the SS, on est exactement dasn le ton). Je ne déflore pas mais on va de rebondissement en rebondissement. C'est du grand spectacle.
Le grand jeu, t1 Ultima Thulé,
Le grand jeu, t2 Les dieux noirs, Pécau, Pilipovic

Commentaires

Aigo a dit…
"La paix a été signée en 1941 entre la France et les Alliés"

Ce ne serait pas entre l'Allemagne et les Alliés, par hasard?
Gromovar a dit…
Tout à fait. C'est corrigé maintenant.
Munin a dit…
Tiens, j'étais passé à côté de cette collection de Delcourt. Mais vu que je suis largué, aujourd'hui, en BD, c'est pas très étonnant. Ton article me donne envie de réessayer du Pécau.
Gromovar a dit…
Ca devrait te plaire.