The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Les détectives de l'occulte


Deux petits livres très agréables à lire viennent tout juste d'être publiés chez 10/18.
Fabrice Bourland, qui s'est fait une petite notoriété dans le monde de la short story, rend dans ces deux policiers un hommage appuyé à la littérature populaire du début du XXème siècle. Et c'est très réussi.
Deux détectives, aussi dissemblables que possible, enquêtent, durant les années 30, dans les milieux de l'occultisme et du spiritisme, milieux qui sont très actifs à cette époque et qui occupent beaucoup de personnalités de premier plan, y compris de nombreux scientifiques. Ici point de solution rationnelle, la solution est toujours surnaturelle. Fabrice Bourland a du beaucoup jouer à ces vieux jeux de rôles fantastiques que sont L'appel de Cthulhu et Maléfices (et qui ont bercé l'adolescence de votre serviteur).
Sur cette base, on sent à quel point l'auteur se fait plaisir en écrivant à la manière de... Ca ressemble furieusement aux feuilletons des années 1900, le style, le vocabulaire, tout y est. Les références abondent, et ce n'est pas un mot en l'air, (dans les noms de lieux, de personnages, de titres de chapitre, ou simplement au détour d'une phrase) et il est certain que personne ne pourra les trouver toutes. Le résultat est un exercice de style absolument jubilatoire (tiens, jamais utilisé ce mot-là) qu'on lit à la vitesse de l'éclair car c'est plaisant comme une friandise. Une sorte de pulp à la française.
Difficile d'en dire plus sans spoiler mais si vous aimez Sherlock Holmes, Arsène Lupin, Agatha Christie, les surréalistes, Alan Kardec, etc... vous ne pouvez passer à côté de ces livres.
Le fantôme de Baker Street, Fabrice Bourland
Les portes du sommeil, Fabrice Bourland

Commentaires

APL a dit…
Moi je jouais à l'oeil noir, petit, et aux "livres dont vous êtes le héros".
Ça a l'air pas mal ces bouquins, mais rien ne vaut un bon Elmore Leonard.
Tout ça pour dire que j'ai repris le blogging. @+