Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Thomas Day at the end of time




Un recueil de nouvelles de Thomas Day qui fait immanquablement penser à Moorcock. 6 nouvelles, dont 3 excellentes. Je vais parler seulement des 3 excellentes parce que je suis feignant.
"Une forêt de cendres" est sans doute la plus caractéristique du style en général associé à Thomas Day. Violente, noire, cynique, elle se situe dans un monde qui est en passe d'être détruit par le Chaos et se donne pour héros un noble sanguinaire et fou. On peut penser à l'univers d'Hawkmoon. En tout cas, c'est à ça que j'ai pensé.
"La notion de génocide nécessaire" est sans conteste la meilleure. Thomas Day y fait montre d'un grand humanisme, et il y décrit à merveille l'engourdissement de la sensibilité causé par l'excès d'information ainsi que le cynisme criminel des occidentaux qui poussent la notion de raison d'Etat jusqu'à la justification du génocide, pourvu qu'il soit un genocide sans haine. Cette question du rôle de l'information et de la responsabilité des relais est aussi centrale dans la nouvelle "L'erreur", sorte de Pulp Fiction littéraire à la fin un peu trop elliptique à mon goût. L'idée était aussi présente dans "Génération X" de Douglas Copeland. Que du bon donc.
"Le démon aux yeux de lumière" est une sorte de créature hybride entre Elric de Melniboné et un démon du jeu "In nomine satanis" (c'est à dire très puéril et très peu hiératique). Responsable de la destruction du monde, il va le régénérer et commencer un nouveau cycle. Elric meurt, lui deviendra mortel. Parenté évidente. Cette nouvelle est peu sérieuse mais elle est vraiment drôle pour peu qu'on la lise au second degré (et qu'on ait de l'humour si on est une femme, quoique elle finira par arriver à ses fins), elle termine en tout cas bien le recueil sur une note légère et optimiste.
Last but not least. La bande-son est excellente tout au long du recueil.
Sympathies for the devil Redux, Thomas Day

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