The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Choisir un bon vin ou un bon médecin...




...c'est le problème concret auquel chacun est confronté régulièrement. Comment se rencontrent l'offre et la demande pour ces produits qu'on qualifie de singuliers car il ne sont ni homogènes ni différenciés, donc hors de tout système d'équivalence ? Dans ce cas les prescriptions de la théorie néo-classique sont de peu d'utilité car, pour ces produits , le prix n'est pas le critère déterminant du choix, et il existe une forte incertitude sur la qualité, loin de la transparence des marchés CPP.
Entre la Nouvelle Sociologie Economique et la théorie des Conventions, "L'économie des singularités" montre comment les réseaux et les dispositifs de jugement dissipent l'incertitude et permettent à ces marchés de ne pas s'auto-détruire et à ces transactions d'avoir lieu, à condition qu'existe un minimum de confiance dans ces palliatifs au commissaire-priseur des néo-classiques.
L'auteur aborde aussi la question de la compétence comme savoir relationnellement transmis, et par là même personnalisé. Il traite des mécanismes de la croyance et de la confiance. Il montre comment les palmarès permettent aux consommateurs de se mettre dans la situation passive de celui qui accepte la prescription "démocratique" du choix majoritaire.
Il y a encore d'autres choses qu'il faudra aller découvrir vous-mêmes. Un livre enrichissant.
L'économie des singularités, Lucien Karpik

Commentaires