Yal Ayerdhal in Bifrost 118 - La fin de la guerre éternelle

Dans le Bifrost 118 il y a les rubriques habituelles. Critiques des nouveautés, scientifiction and so on. Il y a aussi un édito d'Olivier Girard qui rend un hommage appuyé et émouvant à Yal Ayerdhal , un grand de la SF française qui nous a quitté il y a dix ans et dont je me souviens de le gentillesse et de la capacité d'attention à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, appartenait à ce milieu qui était le sien et qui est le nôtre. Dans le Bifrost 118 , il y a   donc un gros dossier sur Yal Ayerdhal (qu'on appelait entre nous simplement Yal) . Un dossier sur l'homme actif et en colère qu'il était, de ses combats pour le droit des auteurs à son militantisme intelligent (il y en a) . Dans le  Bifrost 118  il y a aussi une plaisante nouvelle de Yal Ayerdhal,  Scintillements . Il y raconte comment finit la "guerre éternelle" entre deux civilisations galactiques qui n'auront jamais pu communiquer. Dans un écho déformé de Lem ou d'Haldema...

Spin




Prix Hugo 2006. Dans un monde bien fait je devrais pouvoir m'arrêter là. Mais il y a eu quand même quelques mauvais Hugo (Mars la Verte ?), alors détaillons un peu.
A quelques années d'ici, la Terre se retrouve entourée, en un instant, d'un voile qui la coupe du reste de l'Univers. A l'intérieur de ce voile, le temps est ralenti ; alors que peu d'années semblent passer sur Terre, le système solaire se dirige à grande vitesse vers son extinction. Qui a placé ce voile, comment, pourquoi ?
Spin raconte l'histoire, sur plus de 30 ans, d'une génération qui se sait condamnée, à travers le regard de trois amis qui vont réagir, chacun à leur manière, à cette condamnation collective qui orientera le sens de leur vie. Les trois personnages sont archétypaux (le prètre, le savant, le pragmatique), mais ont beaucoup d'épaisseur propre, suffisamment pour ne pas être de simples ombres chinoises.
Ce livre est hautement recommandable. Les rapports entre les trois personnages principaux en forment la trame (ce qui fait qu'il peut surement plaire à des gens qui ne lisent habituellement pas de fantastique), les soubresauts du monde l'arrière-plan. Les uns comme les autres sont crédibles, le destin de l'humanité ne peut laisser indifférent, l'énigme scientifique passionne et inquiète. La révélation finale est surprenante ; le chemin pour y parvenir, nimbé de plus en plus de nostalgie et de tristesse au fur (Merci Jean Véronis) de l'avancée vers l'extinction, était d'ores et déjà fascinant.
Spin, R C Wilson

L'avis de Munin

L'avis du Traqueur Stellaire

Commentaires

GiZeus a dit…
Ah ben non alors !

;)
Celui-là je l'ai plus qu'adoré!!! Je suis devenu Fan!