The Department of Truth t5 - Tynion - Simmonds - Bidikar

Sortie du tome 5 de la série de Tynion and Co,  The Department of Truth . C'est toujours aussi brillant, brillant à un point qu'il est difficile d'exprimer dans sa plénitude. Que dire sur ce volume ?  (tout ce qui est nécessaire pour comprendre se trouve dans les chros précédentes) Ce sont ici les issues #23 à #27 qui sont rassemblés. La table a été renversée à la fin du TPB précédent et Lee – le mystérieux chef du Department of Truth – lève enfin le voile sur la genèse du département, son action concrète dans les décennies écoulées et sur l'existence même de l'homme qui s'appelle Lee (si ma formulation te paraît étrange, lecteur, sache qu'elle est le résultat de l'incertitude qui existe, même dans l'esprit du narrateur, sur l'exactitude des faits rapportés – qu'est ce qui est vrai dans un monde où toute croyance est cause et conséquence d'un fait et tout fait cause et conséquence d'une croyance ?) . Le gambit informationnel que ten...

Mon Silverberg préféré




J'adore Robert Silverberg. Ce très prolixe auteur de fantastique met dans ses écrits une nonchalance de branleur californien que je trouve tout à fait exquise (nul autre que Silverberg n'aurait eu l'idée de décrire, dans une nouvelle intitulée "Le dibbouk de Mazel Tov IV", une population d'extraterrestres, d'aspect bovin et dotés d'une fourrure verte, qui se convertit au judaïsme et crée une école rabbinique).
Ce "Livre des Crânes" est un grand roman. Nous suivons le voyage initiatique de quatre étudiants américains vers un monastère, caché dans le désert, dont ils ont découvert l'existence dans un livre ancien. Au bout de ce voyage, l'immortalité, mais pour deux d'entre eux seulement ; le troisième devra se sacrifier, et le quatrième être tué par les deux survivants. Chaque chapitre présente le point de vue d'un personnage et son cheminement intérieur au fur ;-) de l'avancée vers le dénouement. De secrets inavouables en découverte de soi, chaque personnage progresse, comme dans une psychanalyse, vers la révélation de son destin inévitable, de son rôle au sein du quartet. Comme diraient mes amis sociologues, les personnages sont agis par leur histoire personnelle plus qu'ils n'agissent. Le voyage ne fait que les mettre sur la voie qui était tracée pour eux. On peut penser à "Aux coeurs des ténèbres" de Conrad.
Le livre des cranes, Robert Silverberg

Commentaires

Laurent F a dit…
Quatre amis dont un homosexuel, un juif, un aristocrate et un garçon de ferme aspirent à l'éternité. Mais deux d'entre eux doivent être sacrifiés pour que les deux autres puissent l'atteindre. Lesquels seront les plus pervers, les plus machiavéliques ?...
Au-delà de cette intrigue, la première moitié du livre est construite comme un road movie un peu poussif. La seconde est plus stimulante.
Certes, de nombreuses questions restent sans réponse et le livre s'achève sur de nombreuses interrogations... A t'on intérêt à croire ? Est-il rationnel d'accepter les sacrifices terrestres dans l'espoir improbable de sauver son âme ?
Bref, un roman plus spirituel que futuriste...
Gromovar a dit…
Un road movie intérieur :-)