BOF : Exordia - Seth Dickinson

Ca commençait bien : Par un premier contact dans les rues de New York entre Anna Sinjari, une jeune kurde rescapée – à quel prix – du génocide de l'Anfal , et Ssrin, une alien à l'allure de serpent à huit têtes, dans le ton léger du  An absolutely remarkable thing de Hank Green. Ca continuait bien aussi : Une alien rebelle venue d'un empire totalitaire et surpuissant pour trouver sur Terre un artefact qui pourrait permettre la chute du régime ethnocidaire auquel elle appartient. Un background original dans lequel un univers métaphysique, où se retrouvent les âmes qui ne sont rien d'autre que la récapitulation des choix et des raisons des choix de chaque individu, se surimpose à l'univers physique. Des âmes existentialistes donc, et un univers métaphysique qu'on peut manipuler afin de prendre le contrôle de la réalité, un peu comme dans le brillant Ninefox Gambit de Yoon Ha Lee. Un EMP mondial d'origine alien qui ramène le monde au XIXè siècle – avec la po...

Un pont sur la brume - Kij Johnson


"Un pont sur la brume" est une bien jolie novella de la trop rarement traduite Kij Johnson (même si on peut lire sa superbe Magie des renards gratuitement jusqu'à fin août). Lisible à plusieurs niveaux, elle raconte les bouleversements qu’entraine l'emprise d'un homme sur la nature, sur la société, et finalement sur lui-même. The man who bridged the mist (titre VO) c'est l'histoire d'une responsabilisation de l'hubris là où The man who would be king, de Kipling, en était la libération.

Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 84, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…).

Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout :

Kit Meinem d’Atyar est peut-être le plus doué des architectes de l’Empire. Peut-être… et tant mieux. Car il lui faudra convoquer toutes ses compétences, l’ensemble de son savoir pour mener à bien la plus fabuleuse qui soit, l’œuvre d’une vie: un pont sur le fleuve de brume qui de tout temps a coupé l’Empire en deux. Un ouvrage d’art de quatre cent mètres au-dessus de l’incommensurable, cette brume mortelle, insondable, corrosive et peuplée par les Géants, des créatures indicibles dont on ne sait qu’une chose : leur extrême dangerosité… 
Par-delà le pont… l’abîme, et pour Kit une aventure humaine exceptionnelle.

Voila. Rien de plus. Sinon voici ce qui m'attend :

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