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Le pouvoir des innocents, Cycle II, Car l’enfer est ici, tome 4". Toujours les mêmes (Brunschwig, Hirn, Nouhaud) au stylo et au pinceau + un collaborateur invité, Thomas Priou, pour une séquence « dessin animé » parodique.
Lou MacArthur élu, les choses commencent à changer dans l’Etat de New York, comme elles changeaient dans la ville sous l’impulsion de sa maitresse en politique Jessica Ruppert. Participation, long terme, et empowerment sont les maitre mots de la politique du duo.
De l’autre côté de l’échiquier, leurs adversaires républicains et leurs peu présentables alliés sont excités comme des poux, d’autant que l’élection présidentielle approche à grands pas et que les Whitaker, une très vieille famille WASP qui a donné de nombreux leaders politiques au pays, comptent bien faire élire leur dernier rejeton, Wyatt. Ce sera chose faite avec ce W aussi faible, dynastique, et mal élu qu’un autre que nous avons connu dans le monde réel. En novembre 2000, comme celui de l’album.
Parallèlement, le procès de Joshua Logan approche, et un heureux hasard - appelons-le comme ça - va peut-être enfin donner une arme utilisable à son avocat. Mais pour cela il faudra bien que quelqu’un accepte de parler, de briser la loi du silence mafieuse à ses risques et périls. A voir donc.
Dans le même temps, un mouvement politique fort peu sympathique se développe à partir de la « parole » de Joshua Logan, une parole qui n’existe que dans l’esprit de ceux qui la propagent mais qui fait mouche sur une foule de plus en plus nombreuse. La violence politique est de nouveau prête à exploser.
Brunschwig continue son récit choral. Les personnages voient leurs destins croisés converger toujours plus vers une conclusion dont on ne peut prédire la teneur. La note d’espoir entrevue dans
le tome 3 semble bien vacillante.
Le scénario est fouillé, développé, complexe, et, hélas, plutôt crédible en terme de manipulation et de violence politique, à fortiori au vu des semaines qui viennent de s’écouler en France. De la bien belle politique fiction qui ravira les amateurs de
House of Cards ou de
The West Wing.
Côté graphisme, les dessins sont réalistes et la colorisation souvent très belle et lumineuse.
Car l’enfer est ici t4, Brunschwig, Hirn, Nouhaud
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