La Cité des miracles - Robert Jackson Bennett

Sortie du troisième et dernier tome de la trilogie des Cités Divines . Je terminai ma chronique du tome 2 en écrivant que, surprise initiale passée, j'attendais un tome 3 meilleur que le tome 2. Mission accomplie par Robert Jackson Bennett avec ce très bon Cité des miracles . Comme pour les deux volumes précédents, La Cité des miracles est ici disponible dans une belle édition luxe, hardbound avec signet, que je conseille vivement. Je te renvoie, lecteur, aux chroniques précédentes pour le monde et les personnages . Et maintenant, allons-y, qu'en est-il de ce tome 3 ? On sait que je n'aime guère chroniquer des cycles car c'est toujours revenir un peu dans le proverbial vieux pot, en s'efforçant de ne pas trop spoiler ni d'être trop cryptique – l'horreur. Mais ici c'est avec plaisir que je m’attelle à la tâche de te conseiller, lecteur, ce volume 3. Explication : La Cité des miracles prend place 13 ou 14 ans entre les événements tragiques décrits dans L...

Chew 10 - Blood Puddin' : Got you, bastard !

Chew 10. "Blood Puddin" donc ; comme le titre le laisse entendre, ça va saigner dans cet épisode. Saigner grave !

Après l'équipée désastreuse qui concluait l'épisode 9, Tony Chu est fou de rage. L’hôpital est rempli de ses proches, plus ou moins gravement blessés. Le FDA, décapité, est réorganisé. Tony lui même se retrouve affublé d'un nouveau partenaire qu'on dirait tout droit sorti de Shaft. Il est temps de rendre la monnaie de sa pièce au cibopathe maléfique qui se fait appeler le Collectionneur.

Mais d'abord, retrouver Olive, la fille de Tony, devenue maverick et conséquemment lancée dans la destruction de l'appareil criminel du Collectionneur. La retrouver, l'arrêter, l'empêcher de se faire tuer, et enfin, Olive écartée, neutraliser le Collectionneur de la seule manière possible si on en croit la vision de Toni, la sœur trop tôt partie de Tony. Une vision qui commence par l'incroyable, l'inimaginable, l'inénarrable : Tony mangeant Poyo (si vous ne comprenez rien à tout ce binz c'est que vous avez raté les neuf premiers épisodes, sinon c'est limpide).

Dans cet épisode qui clôt l'un des arcs narratifs, le ton est plus grave que drôle. Les enjeux sont énormes, Tony doit s'y faire pardonner ses nombreuses erreurs relationnelles, et bien des vies sont en balance. Néanmoins le comics conserve son pouvoir comique principal : un contexte délirant qui entoure l'action et les héros. Truffé de petits détails visuels en arrière-plan (le travail de Guillory est stupéfiant), de textes semi-cachés, s'adressant parfois directement au lecteur, n'hésitant devant aucune absurdité avec un tel aplomb qu'elles y gagnent l’apparence de la logique, Chew me fait toujours plus penser à un hybride post grippe aviaire de Monty Python et de Mad. Je lis avec grand plaisir. Ne boudez pas le vôtre.

Chew t10, Blood Puddin', Layman, Guillory

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