The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Retour de chronique : Exquise planète - Bordage, Demoule, Lehoucq, Steyer

Retour de chronique publiée dans Bifrost 75
"Exquise planète" est un ouvrage collectif, construit comme un « cadavre exquis », par trois scientifiques et un auteur de SF. L’idée de départ était de créer un monde scientifiquement crédible et d’y faire évoluer une biosphère afin de montrer la diversité des formes planétaires et biologiques possibles. A l’heure de la découverte d’exoplanètes toujours plus nombreuses, il n’était pas inintéressant de dépasser l’anthropocentrisme par l’exemple ; les quatre auteurs s’y attèlent.

Hasard du calendrier, "Exquise planète" est publié au moment où on découvre la planète Kepler 186f, qui ressemble beaucoup à la Terre, mais encore plus à « l’exquise planète » avec une gravité de 0,9 et un soleil de type Naine rouge.

Bien qu’amusant avec sa description de la naissance d’un système planétaire puis d’un mécanisme évolutionnaire (cette partie 2 étant la plus réussie), le livre n’est guère convaincant en raison de la combinaison périlleuse entre un faible (166) nombre de pages et la technique du cadavre exquis qui découpe le texte en quatre parties consécutives mais brèves.

L’impression est celle d’un patchwork décousu, d’autant que la troisième partie, où sont imaginées des histoires alternatives à notre Terre, paraît hors sujet. Le livre se termine avec une nouvelle racontant un contact colons humains / autochtones dans lequel Bordage fait du Bordage.

On peut lire, pour une première approche des questions d’évolution.

Exquise planète, Bordage, Demoule, Lehoucq, Steyer

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