Le mensonge suffit - Christopher Bouix

* AVANT-PREMIERE : SORTIE EN AVRIL, UNE REDIFFUSION AURA LIEU * France, futur proche. Ethan Chanseuil est marié et père de trois enfants. Il est au chômage depuis trois ans. Il est référencé comme citoyen-utilisateur numéro 620.519.367-78. Sa valeur nette d’existence est estimée à 53611 crédits. Pas fameux ! Ce soir il est conduit ligoté, bâillonné, cagoulé sur une scène inconnue. Face à lui se trouve Milo, une IA incarnée dans un corps humanoïde. Des centaines de millions de métaspectateurices les observent virtuellement à travers leurs yeux connectés. Le spectacle – car c'en est un – va durer deux heures, deux heures à l'issue desquelles les spectateurs virtuels devront voter pour ou contre la culpabilité d'Ethan dans le meurtre de son beau-père. L'article L111-1 du Code de l’organisation judiciaire dispose que « Les juridictions judiciaires rendent leurs décisions au nom du peuple français » . Christopher Bouix pousse la chose à son extrême en transformant l'aud...

They won't stay dead


Adaptation par Istin et Bonetti de La nuit des morts-vivants, le film, tourné en 1968 par George Romero, qui a popularisé l’idée d’invasion zombie. Tourné avec trois francs six sous, le film devint un énorme succès mondial et permit à Romero de graver son nom dans l'Histoire du cinéma d’horreur.
 Tourné en noir et blanc, politiquement signifiant, La nuit des morts vivants aura de nombreuses suites, sans compter des remakes.

Istin transpose cette histoire devenue classique à l’époque moderne et commence par ce tome 1 intitulé "Les fautes du père". Je ressens toujours un plaisir coupable à apprécier une œuvre connue sur un nouveau médium. C’est le cas ici, encore une fois.
Néanmoins, en dépit de dessins plutôt agréables, la lecture de cet album ne s’impose pas, me semble-t-il. Faire peur en BD est difficile, peu y parviennent (ai-je dit Bec ou l’ai-je seulement pensé très fort ?). Le médium BD est statique, silencieux, et, montrant, ne laisse pas de place à l’imagination. Il faut alors une maitrise supérieure de la narration et du cadrage pour stresser, effrayer, déstabiliser ou mettre mal à l’aise. Cette maitrise, je ne l’ai pas trouvée ici. L’histoire se déroule paisiblement, on la suit sans déplaisir, mais on referme l’album sans avoir pris un bpm. Dommage.

Et quel dommage aussi que l’album ne soit pas en noir et blanc. La concession faite à l’air du temps colorisé est infiniment regrettable, d’autant qu’ici il était facile de justifier le noir et blanc au nom du respect de l’ambiance originale.

La nuit des morts vivants t1, Les fautes du père, Istin, Bonetti

Commentaires