The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

La reine maudite


Suite et fin du diptyque "Isabelle, La Louve de France". Après un tome 1 qui fleurait trop la mise en place, les évènements se précipitent enfin, jusqu’au chaos.

Isabelle ne cesse d’être humiliée par les frasques de son époux, que ses sens maintiennent sous la coupe d’Hugh Despenser et de son père. Non content de violer la dignité de sa reine, Edouard fait de même avec les lois et le droit de l’Angleterre. Ces excès répétés conduisent à la révolte des barons, et à leur victoire entrainant le bannissement des Despenser. Voire…
Après l’apaisement, par traitrise et alors qu’il a semblé céder, Édouard II décapite la rébellion, à tous les sens du terme ; un Lancastre, décidément toujours dans les mauvais coups, est le plus prestigieux des condamnés. L’opposition abattue, Edouard rappelle les Despenser et organise un coup d’état constitutionnel qui lui donne les pleins pouvoirs sans contrôle du Parlement.

Alors qu'une liaison, longtemps réprimée, s'épanouit entre Isabelle et Roger Mortimer, de nouveaux développements politiques les conduisent à prendre la tête d’une seconde rébellion contre Edouard II, réussie celle-ci tant le roi ne jouissait plus d’aucun soutien dans son royaume.
Edouard II abdique, est emprisonné, et Isabelle exerce la régence au nom de son fils, couronné sous le nom d’Edouard III. Nul ne se doute encore que le jeune roi prendra son envol plus vite que prévu, écartant Isabelle et Mortimer - pour lui définitivement - et récupérant la totalité du pouvoir politique.

Pendant ce temps en France, les rois se succèdent alors que la querelle pour l’héritage de l’Artois fait rage entre Robert III et la terrible Mahaut, rendue célèbre par « Les rois maudits ». Invoquant la loi salique qui excluait les femmes de la succession, Robert contribua à l’ascension de la lignée des Valois, avant de se retourner contre Philippe VI de Valois et d’aller soutenir les prétentions d’Edouard III à la couronne de France, allumant ainsi les feux de la Guerre de Cent Ans.

Ce tome 2, vif et chargé, est plus satisfaisant que le précédent. Les évènements qu’il décrit sont d’importance. Les ressorts patiemment tendus se détendent de manière explosive. Et même si Gloris s’autorise quelques libertés avec la vérité historique en cherchant une dramatisation émotionnelle plus grande, l’essentiel y est et la trame est respectée. Dessins et couleurs sont toujours très beaux. Les scènes de bataille notamment sont impressionnantes par la quantité des détails qui s’y expriment ; murailles, vêtements, armures sont à l’avenant.

Au final "Isabelle La Louve de France" est un diptyque agréable à l’œil qu’on prend plaisir à lire pour la fureur de son histoire en se disant qu’il faudrait vraiment trouver le temps de relire « Les rois maudits ».

Isabelle, La Louve de France, vol. 2, Gloris, Gloris, Calderon

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