Daryl Gregory : I’m Not Disappointed Just Mad AKA The Heaviest Couch in the Known Universe

Conseil aux nouveaux auteurs : Faites attention quand vous plaisantez en ligne. Imaginez, vous faites une blague sur l’écriture d’une histoire ridicule, quelque chose que vous n'écririez jamais ; ce n'est qu'une bonne blague jusqu’à ce qu’un éditeur en entende parler et vous demande d’écrire cette histoire. Il y a quelques années, sur un site, je disais à quel point Iain Banks était mon écrivain préféré mais que si je devais écrire un space opera, ce serait sur deux fumeurs défoncés qui manquent la guerre interstellaire parce qu’ils essaient de déplacer un canapé d’un bout à l’autre de la ville. Jonathan Strahan est alors intervenu et a dit : Je publierais ça. Ha ha ! Très drôle. Il a alors ajouté : Non, vraiment. Plus tard, on s’est croisés à une convention, et il m’a dit : Alors, cette histoire façon Iain Banks ? Et voilà, c'est fait ! Je sais, c’est une histoire absurde, mais en ces temps sombres... Sachez juste qu’elle a été écrite avec beaucoup d’amour et d’admir

Souvenir implanté


Les petites anthologies qu’on ramène des festivals sont avant tout des bons souvenirs matérialisés. Que dire alors de ces "Coups de cœur des Imaginales", souvenir d’un festival auquel je ne suis jamais allé ? Epinal, c’est loin, en distance, en temps, en argent.

Et bien, comme on le dit des anthologies comparables : « Ya du bon et du moins bon dedans ».
Sont réunis ici les dix auteurs ayant reçu, ces dix dernières années, le « Coups de cœur » décerné par les Imaginales à un auteur prometteur en voie de confirmation. Au vu des noms rassemblés - Thierry DI ROLLO, Jérôme CAMUT, Erik WIETZEL, Rachel TANNER, Mélanie FAZI, Jean-Philippe JAWORSKI, SIRE CÉDRIC, Charlotte BOUSQUET, Lionel DAVOUST, Samantha BAILLY - le jury des Imaginales a incontestablement eu du nez.

Disons quelques mots de ce que j’ai vraiment aimé :

Jérome Camut offre avec « Le secret du Parsigou » une courte nouvelle, drôle et piquante, dans un petit village à l’écart de tout, qui rappelle le travail de René Fallet.

Mélanie Fazi propose « Trois renards ». Encore une nouvelle qui met la musique au centre, mais pas seulement. Onirisme, passion, tristesse, le ton de Mélanie Fazi est toujours juste, posant une impression après l’autre sur la toile d’une œuvre romantique au meilleur sens du terme.

Avec « Profanation », Jean-Philippe Jaworski retourne dans le Vieux Royaume d’avant les évènements de Gagner la guerre. C’est toujours le même plaisir de retrouver l’écriture baroque de Jaworski. Il met ici en lumière un détrousseur de cadavres, gouailleur et roué, qui trouve plus fort que lui. Un bonheur de lecture.

« Elixir », de Samantha Bailly, est une nouvelle trop courte au vu de l’univers dans lequel elle prend place, univers sur lequel on voudrait vraiment savoir plus. J’espère de futurs développements.

Il y a aussi, dans le recueil, une nouvelle qui ne risque pas de me réconcilier avec un genre que je trouve absurde ; nouvelle dans laquelle on se permet même de citer Arendt en oubliant que dans un aphorisme il ya du sens derrière la lettre.

Les coups de cœur des Imaginales, Anthologie

Ces nouvelles participent au Challenge JLNN

Commentaires

Xapur a dit…
Pas été à Épinal non plus, hélasn mais j'ai quand même ce recueil à lire prochainement.
Gromovar a dit…
Bonne lecture :)
Efelle a dit…
4 sur 10 c'est pas l'enthousiasme quand même;..
Gromovar a dit…
Le reste est plus banal.
Tigger Lilly a dit…
Je le commence incessamment sous peu. Du coup je suis curieuse pour la nouvelle absurde :p
Gromovar a dit…
Comment niquer un thème passionnant...