Sortie récente du numéro 18 de la revue
Galaxies (par ailleurs lauréate du prix du meilleur magazine SF européen à l’Eurocon 2012), consacré aux lauréats du concours «
2050 – Les premiers bouleversements liés aux changements climatiques ont eu lieu… » sur les désastres climatiques qui s’annoncent. Ne serait-ce que par intérêt pour ce capital sujet, on pourra acheter la revue en la commandant
ici par exemple.
On y trouvera, outre les rubriques habituelles, neuf nouvelles sur le thème, parmi lesquelles :
Le premier prix «
J’atteindrai le Pôle Nord », de Gulzar Joby, la plus créative mais pas la plus émouvante.
Le prix spécial «
Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.
On lira aussi avec plaisir :
«
Dernier convoi » de Claude Ecken, de loin le plus pertinent et pensé, l'un des meilleurs textes que j'ai lu sur le sujet depuis une éternité. Ecken pose la nature de l’humanité comme espèce prédatrice et opportuniste. Il montre l’infini des micro décisions que chacun prend, dégradant le tout dans une application suicidaire de la théorie du
passager clandestin. Il affirme l’inanité de la notion de développement durable, combinant préservation de l’environnement et maintien des modes de vie. Il replace le pillage des ressources mondiales, et du Sud en particulier, dans ses vrais effets trop souvent oubliés par tous ceux qui s’achètent une bonne conscience à bon marché en désignant les « responsables », un pillage éhonté qui sert autant à gonfler les dividendes des ploutocrates qu’à assurer un café pas cher au zinc aux prolos et une vie confortable à la classe moyenne. Et aucun de ces groupes d’hommes ne veut renoncer à ce qu'il considère comme sa sinécure.
Pour Ecken, pas d’espoir, sauf par une action héroïque, solitaire, et autoritaire.
«
La Révolte des Enfants du Soleil », de Julie Conseil, est une déception après des prémisses très prometteurs. Il y avait quelque chose de vraiment intéressant à faire avec cette histoire d’évolution génétique, malheureusement gâchée par un manichéisme outrancier.
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