The Butcher of the Forest - Premee Mohamed

Il y a des années de ça, quelqu'un disait dans une interview : « Les Blancs nous emmerdent avec leurs problèmes » . C'était Jean-Paul Goude ou Jean-Baptiste Mondino – je ne sais plus lequel – et il parlait, si mes souvenirs sont bons, des clips de Talking Heads ou de Laurie Anderson. Tu vois, lecteur, que je source avec grande qualité cette brève chronique. Que celle de ces deux personnes qui s'est vraiment exprimé sache que, dorénavant, c’est à peu près tout le monde qui nous emmerde avec ses problèmes. Démarrer ainsi la chronique de The Butcher of the Forest , novella fantastique de Premee Mohamed, te permet de subodorer, sagace lecteur, que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Détaillons un peu plus. Temps et lieu indéterminé. Espace-temps des contes. Veris est une femme d'une quarantaine d'années qui vit dans un petit village, au cœur d'une région conquise par un tyran (oui, c'est son seul nom dans le texte) après une guerre et des massacres innommabl...

Time of high adventure


Sortie de "L’adieu aux rois", troisième tome de l’excellente série Servitude, déjà chroniquée ici et , qui est ce qui se fait de mieux en fantasy.
Bourgier et David réalisent encore un travail d’une immense qualité, en alliant un scénario complexe et tortueux, aux multiples pelures intriquées, à des dessins magnifiquement tracés puis colorés au lavis donnant au tout une apparence à la fois ancienne et très réaliste.
Troisième tome oblige, on commence à comprendre les relations qui existent entre les différentes histoires, et, comme dans « Le trône de fer » par exemple, ce qui avait commencé comme une guerre de frontière entre un suzerain et son vassal devient une conflagration à grande échelle, impliquant toute l’humanité, et lestée d’enjeux qui dépassent largement les conflits locaux qui la constituent. Les rapports de force entre royaumes se modifient par le fer et le feu, l’équilibre des pouvoirs à l’intérieur même des royaumes par l’assassinat et la conspiration.
De riches annexes approfondissent la connaissance qu’on peut avoir du monde de Servitude et de sa cosmogonie. Au final, c’est un très bel album qui prolonge le travail fait sur les deux premiers tomes. Plus que deux à tenir pour terminer cette série qui sera, sans aucun doute, un des grands classiques de la fantasy en BD.
Servitude, t3, L’adieu aux rois, Bourgier, David

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